C'est encore et toujours de très bon niveau.

Si je peux me permettre une critique, c'est que tout est très rapide. J'adore le concept du petit ami de Ritchie, que ce dernier met à l'écart instinctivement quand il comprend qu'il est contagieux. C'est un personnage qu'on aurait pu vraiment mettre en lumière. En cinq épisodes, la série multiplie les sauts dans le temps avec maîtrise, mais cela donne un petit sentiment de frustration sur certains points.

Pour autant, le fait que de si "petits" personnages marquent autant (la mère de Collin <3) témoigne de la qualité d'écriture de l'ensemble. Et le fait que tout aille si vite traduit bien, je pense, la rapidité avec laquelle le virus a pris de l'ampleur à l'époque.

On savait que ce moment allait arriver, mais cela ne le rend pas moins violent. Colin était le personnage le plus candide et le plus innocent de cette bande d'amis, et c'est lui qui en paie le prix fort. 

Tout au long de l'épisode, on assiste à sa déterioration. C'est son cercle d'amis et familial (sa maman <3 je veux la même) qui lui permet de rester un être humain (et sûrement pas le personnel médical). 

Toute l'innocence et l'insouciance du premier épisode se sont envolées. Il ne reste que du stress, parfois du soulagement, mais beaucoup d'inconnus.

Encore une réussite.

Le VIH frappe violemment ceux qu'on pensait épargnés, et gangrène la société, répandant doute et méfiance danbs l'entourage de notre petit groupe de héros. Face à une société qui se fracture, Jill prône la fondation de sa propre famille (très beau personnage de la mère de Colin) tandis que Ritchie sent la fragilité du monde d'avant, prêt à se dérober sous ses pieds (la scène de la cabine téléphonique - wink wink - est éprouvante).

Maintenant après le virus c'est toute la violence de l'Angleterre thatcherienne qui s'abat. On réprime, on invisibilise, et on détruit les victimes toutes présumées coupables.